D’une simple réflexion au volant de sa voiture au lancement de la première solution de e-commerce immersif : avec Fabien, il n’y a qu’un pas (et un peu de travail !). Entrepreneur dans l’âme depuis toujours, il insuffle à Take it izi sa vision, façonnée par des années d’expérience dans le digital. Il nous raconte la genèse de son projet et la concrétisation de ses idées, avec toujours la même ambition affichée : mettre la technologie au service du plaisir d’achat.
Tu peux te présenter ?
J’aime à dire que je suis un vieux professionnel et un jeune entrepreneur ! J’ai travaillé une trentaine d’années pour des sociétés de service et de conseil en informatique, avant de me lancer dans l’entreprenariat il y a maintenant 2 ans. J’ai commencé en fondant Générateurs d’envies, une structure spécialisée dans l’accompagnement à la transformation digitale.
C’est quoi le déclencheur de Take it izi ?
A l’origine, l’idée a germé d’un besoin très personnel ! Un soir, alors que nous rentrions d’un déplacement, ma compagne m’a fait remarquer que notre frigo était vide et que nous allions arriver trop tard pour faire des courses. Nos plannings chargés et la complexité pour réussir à finaliser une liste de course en ligne exhaustive n’arrangeaient rien à notre problème.
J’ai cogité tout le reste du trajet : comment pouvait-on permettre aux actifs de faire leurs courses en ligne tout en gardant le plaisir d’achat ? Je trouvais ça paradoxal qu’il n’y ait pas de vraie innovation à ce sujet avec les technologies d’aujourd’hui ! Tout a commencé à partir de cette réflexion.
En quoi ce projet répond à un besoin des consommateurs ?
Aujourd’hui, on a deux grandes options pour faire ses courses : pousser son chariot, ce qui permet d’être proche du produit mais qui est chronophage (voire une vraie corvée), ou passer par le e-commerce d’une enseigne, ce qui est pratique mais implique de bien connaitre sa liste de course et de scroller sur du contenu statique.
Aucune option n’est ludique ou plaisante comme peuvent l’être d’autres démarches d’achat. Il n’y a qu’à voir la déception qui ressort des enquêtes sur la qualité de l’expérience du shopping en ligne : c’est fonctionnel, efficace, mais la notion de plaisir est la grande oubliée.
Alors je me suis imaginé rentrer chez moi, mettre mon casque de réalité virtuelle, plonger dans l’univers d’un magasin ou dans un environnement original et faire mes courses avec une gestuelle physique proche de la réalité.
Je me suis imaginé rentrer chez moi, mettre mon casque de réalité virtuelle, plonger dans l’univers d’un magasin et faire mes courses avec une gestuelle physique proche de la réalité.
Comment s’est concrétisée cette idée ?
On a d’abord vérifié que c’était techniquement réalisable de retranscrire ce type de sensations grâce à un premier prototype. On y a imaginé un scenario où une personne inviterait des amis à manger un plat de lasagnes : elle pourrait se balader virtuellement au milieu de rayons de pâtes et de sauces tomate, puis choisir son vin dans une belle cave voutée, bien différente des linéaires classiques de supermarché.
Plusieurs constats ont émergé de ce prototype. Premièrement, qu’on pouvait offrir plus de services additionnels que sur internet : pour le vin par exemple, visualiser des témoignages d’œnologue ou de vignerons, visiter la parcelle du domaine d’où il provient, etc.
Ensuite, cela a confirmé que si la sensation d’immersion était plus présente avec le casque VR, il fallait rendre possible l’utilisation également sur smartphone, tablette et PC. Et enfin, dernier constat mais pas des moindres : lors des démonstrations, la plupart des testeurs étaient séduits par la solution, professionnels comme consommateurs !
On a donc créé Take it izi, sur laquelle on a investi près de 2 ans. Je me suis pour cela entouré d’un écosystème d’associés et de partenaires afin de mutualiser des expertises complémentaires autour du digital, des technologies immersives, du marketing ou encore des systèmes d’informations.
Quel est le marché cible ?
On a vite découvert qu’il y avait des secteurs qui collaient particulièrement à notre positionnement d’achat plaisir, notamment celui du vin et des spiritueux (qui fait l’objet du lancement actuel) ou encore celui du mobilier et de la décoration.
Pour autant, des besoins ont également émergé de domaines très variés, comme la bijouterie, la cosmétique, la jardinerie ou même le bricolage ! Ce qui est certain, c’est que le développement des ventes en ligne, boosté par le COVID, n’est pas près de ralentir.
Take it izi dans 3 ans, tu le vois comment ?
Je nous vois présent sur davantage de secteurs d’activité mais toujours avec la même approche : utiliser la technologie comme vecteur de plaisir et apporter un réel service aux utilisateurs finaux.
Les fonctionnalités de la solution vont beaucoup évoluer pour répondre toujours plus aux besoins des consommateurs. Dans une prochaine version, on pourra inviter des personnes à nous rejoindre dans la boutique virtuelle : des vendeurs pour nous conseiller ou encore des amis pour nous accompagner. On va aussi permettre de projeter un produit 3D dans un environnement réel car cela représente de belles opportunités pour l’immobilier et l’ameublement.
On peut aller plus loin et imaginer des univers complétement inattendus : après tout, pourquoi pas faire ses courses sur une autre planète du système solaire ou tout au fond de l’océan !
Chez Take it izi, on est ambitieux car on croit fort en notre projet, alors forcément on s’imagine un jour s’étendre vers l’international. Notre but ultime, c’est de passer de pionnier du e-commerce immersif à une des évidences dans le domaine. Mais avant de voir plus grand, on souhaite surtout apporter une satisfaction grandissante à nos utilisateurs.
On a encore pleins d’idées dans les cartons et de belles choses à proposer, le lancement de la boutique virtuelle de Simplement Vin n’en est que le début !
Découvrez le premier projet de e-commerce immersif.
© Crédit photo : La Provence